lundi 11 février 2013

De bonnes connections cérébrales pour bien dormir



Quelle est la différence entre un bon dormeur et un mauvais dormeur ? Nous savons depuis longtemps qu'un sommeil profond est de bien meilleure qualité qu'un sommeil léger. Néanmoins les mécanismes cérébraux qu'il met en jeu sont encore mal connus. Dans un article publié en janvier 2013 dans le Journal of Neuroscience , une équipe de chercheur du Dutch Brain Institute dirigée par Eus van Someren relie la qualité du sommeil d'un individu à la qualité de ses connections cérébrales.

Vue latérale droite d'un cerveau disséqué, révélant la matière grise dans la partie externe et la substance blanche dans la partie interne



Pendant le sommeil, le cerveau est loin d'être inactif. L'activité électrique qu'il génère produit plusieurs types d'ondes. Lors de la phase de sommeil profond, il s'agit essentiellement d'ondes lentes dont la fréquence est inférieure à 3.5 Hz. Or, plus le cerveau produit des ondes lentes, plus le sommeil est profond et moins le sujet endormi est sensible aux stimuli extérieurs, notamment le bruit.

En mesurant et en comparant l'activité cérébrale de quatorze personnes distinctes pendant leur sommeil et en réalisant des scanners IRM de la substance blanche constitutive de la partie interne de leur cerveau, les auteurs de l'étude ont montré que la création et la diffusion d'ondes lentes dans le cerveau sont liées à la qualité des connections de substance blanche dans différentes zones du cerveau. La qualité de la substance blanche étant en partie héréditaire, les résultats de l'étude suggère donc que la qualité du sommeil d'un individu est partiellement déterminée par son patrimoine génétique. Toutefois, les chercheurs n'excluent pas que l'inverse soit vrai, autrement dit qu'un sommeil de bonne qualité puisse contribuer au maintient en bon état de la substance blanche.

L'article source en néerlandais : http://www.knaw.nl/Pages/DEF/34/304.bGFuZz1OTA.html

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