L'OMS vient de publier ses
recommandations en matière de consommation de sel et de potassium. Conclusion :
l'alimentation contient en général trop du premier et pas assez du second. Les
plats préparés d'origine industrielle sont toujours en cause, mais aussi nos
habitudes.
« Nous consommons aujourd’hui trop de
sodium et pas assez de potassium. » Ce constat de l’Organisation mondiale de la
santé (OMS) a conduit celle-ci à mettre à jour ses recommandations sur le sel
et l'alimentation (voir les liens au bas de l'article). L’objectif affiché est
de faire baisser l’incidence de l’hypertension artérielle dans la population.
Et par la même occasion, de réduire considérablement les risques de maladies
cardiovasculaires. Pour cela, il est nécessaire d’agir dès le plus jeune âge.
« Chaque adulte devrait consommer individuellement
moins de deux grammes de sodium par jour, ce qui correspond à cinq grammes de
sel », indique l’OMS. Auparavant, la limite conseillée était déjà de 5 g, mais
s’appliquait à tous les âges de la vie. Il est à présent reconnu que « les
enfants devraient consommer proportionnellement moins [de sel], selon leur
taille, leur poids et leur dépense en énergie ». Les Français, adultes comme
enfants, en absorbent deux à trois fois trop.
« Une consommation trop élevée de sodium ou [une
consommation] trop basse de potassium entraîne une augmentation du risque
d’hypertension artérielle », rappelle le docteur Francesco Branca, directeur du
département Nutrition pour la santé et le développement de l’OMS. « Et celle-ci
induit elle-même une hausse du risque de maladies cardiovasculaires, qui
représentent la première cause de décès et de handicap dans le monde. »
Bien choisir ses aliments pour les taux
de sel et de potassium
Le sodium est naturellement présent dans une grande
variété d’aliments. Par exemple, 100 g de lait ou de crème en contiennent
environ 50 mg. Dans 100 g d’œufs, on en trouve 80 mg. Mais les produits qui
renferment le plus de sodium restent (et de loin) les aliments industriels,
comme les plats préparés. Les chips et autres gâteaux apéritifs en apportent
jusqu’à 1.500 mg pour 100 g ! Il est donc tout à fait possible de limiter
l’absorption de sel en évitant au maximum ce type d’aliments.
En outre, une consommation raisonnable de sel de
table permet également de réduire l’apport global en sodium. Un condiment de
substitution, à base de calcium et de potassium (justement), permet par
ailleurs de remplacer le sel, sans en avoir les inconvénients. Sans oublier les
épices, qui sont d’excellents substituts du sel.
En matière de potassium en revanche, notre
consommation reste trop faible. L’OMS se prononce donc pour la première fois
sur cet élément essentiel de l’alimentation. Elle conseille à chacun d’en
ingérer au moins « 3.510 mg par jour ». On en trouve dans les petits pois
(1.300 mg pour 100 g) et d’autres légumes (comme les épinards, le chou ou
encore le persil), mais aussi dans des fruits (comme la banane, la papaye ou la
datte).
Source : Futura-sciences.
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