lundi 1 octobre 2012

Mélanome : le rôle de certaines protéines mieux compris



Chez l'homme, les mutations des protéines intracellulaires de la famille RAF sont impliquées dans la formation des mélanomes, des cancers dont la cellule d’origine est le mélanocyte. Ces mutations sont maintenues tout au long de la progression tumorale, ainsi que dans les cellules souches cancéreuses du mélanome.

Follicule pileux observé en microscopie à fluorescence. (Institut Curie)


Pour approfondir les connaissances sur le rôle de ces protéines, l’équipe dirigée par Alain Eychène (Signalisation normale et pathologique : de l'embryon aux thérapies innovantes des cancers - Institut Curie / CNRS UMR 3347 / Inserm U1021) à l’Institut Curie d’Orsay a introduit des mutations dans les gènes BRAF et CRAF chez des souris. Les chercheurs ont ainsi  obtenu des souris mutantes dont la fourrure blanchit au fur et à mesure des mues en raison d'un défaut d'auto-renouvellement des cellules souches mélanocytaires.


C’est la première fois que des chercheurs démontrent in vivo le rôle de ces protéines dans l'auto-renouvellement de cellules souches non-cancéreuses. Selon la nature des mutations, une activation constitutive de la voie de signalisation RAF conduit à une prolifération anormale des mélanocytes et au mélanome. A l’inverse, son inhibition aboutit à la perte progressive du lignage mélanocytaire et à la dépigmentation. Des progrès spectaculaires ont été obtenus ces dernières années en termes de traitement de ce cancer, grâce au développement d'inhibiteurs pharmacologiques ciblant la kinase BRAF.

Source: Institut Curie.

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