dimanche 3 mars 2013

Les substances au goût amer pourraient aider les personnes atteintes d’asthme



La découverte récente de récepteurs gustatifs de l’amertume dans les poumons pourrait changer la façon dont sont traités l’asthme et d’autres maladies pulmonaires.

La recherche de l’University of Maryland, à Baltimore, a révélé que ces récepteurs gustatifs, semblables à ceux que l’on trouve sur la langue, réagissent à l’exposition à des substances amères non toxiques en amenant les voies respiratoires dans les poumons à s’élargir.




Les personnes souffrant d’asthme ont souvent de la difficulté à respirer en présence de certains déclencheurs, tels que les animaux, les acariens détriticoles et certains polluants atmosphériques. Les muscles qui entourent leurs voies respiratoires deviennent sensibles et se resserrent, ce qui rend la respiration difficile.

Les conclusions ont été surprenantes pour les personnes liées étroitement à la recherche. Même l’auteur en chef de l’étude, Dr Stephen B. Liggett, a souligné que les substances amères sont souvent associées au poison, ce qui fait que les personnes les évitent.

Au départ, Dr Liggett pensait que les récepteurs gustatifs de l’amertume du poumon déclencheraient une réaction « de combat ou de fuite » chez les personnes, les amenant à tousser et à ressentir un serrement dans la poitrine. Elles sauraient ainsi devoir se mettre à l’abri de leur environnement toxique.

Au lieu, les chercheurs ont remarqué qu’une exposition à quelques substances amères habituelles connues pour activer les récepteurs a entraîné l’ouverture des voies respiratoires plus que tout médicament reconnu pour traiter l’asthme et les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC), a dit Dr Liggett.

Il existe des milliers de substances non toxiques connues pour activer les récepteurs gustatifs de l’amertume. Certaines sont synthétiques, d’autres sont présentes naturellement dans certains légumes, certaines fleurs et certains arbres. Mais, Dr Liggett met en garde contre la consommation d’aliments amers pour tenter de traiter les symptômes de l’asthme. Le meilleur traitement serait des modifications chimiques de ces composés amers, qui seraient inhalées dans les poumons au moyen d’un inhalateur, a t il dit.

On a déjà commencé à effectuer de la recherche à cet égard. Dr Liggett et son équipe ont également constaté qu’en administrant des substances amères sous forme d’aérosols, telles que la saccharine, un succédané du sucre utilisé dans les produits faibles en calorie et sans sucre, les voies respiratoires des souris de laboratoire étaient relâchées.


Source : University of Maryland Medical Center.

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