La résistance des bactéries pathogènes aux agents
anti-microbiens est une problématique dont l'importance est croissante. De
nombreux chercheurs à travers le monde et en Lettonie travaillent activement à
la recherche de nouvelles ressources et substances, préférentiellement
naturelles pour venir à bout de ces germes.
La division microbiologie et biotechnologie de la
faculté de biologie de l'Université de Lettonie en collaboration avec le centre
de chimie alimentaire , les collections lettones de cultures de
micro-organismes , mènent depuis plusieurs années des activités de recherche
sur la composition chimique des ressources alimentaires cultivées en Lettonie
et sur les micro-organismes. Les recherches concernent notamment les baies,
fruits, légumes et herbes. Ces laboratoires analysent les produits pour la
distribution commerciale, ainsi que les plantes fraîches et surgelées.
L'activité microbienne ne pouvant pas être déterminée sur une plante entière,
il est nécessaire d'extraire les particules d'intérêt pour ensuite être en
mesure d'observer les cellules. Extraits microbiens et prélèvements effectués
sur les différentes plantes sont ainsi placés dans un même milieu afin
d'observer l'évolution de l'activité microbienne. Les études ont été menées sur
de nombreux végétaux : sorbier, coing, aronia, cassis, fraise, pomme de terre, etc.
Les chercheurs ont examiné l'activité des bactéries, levures et moisissures,
ainsi que les bactéries lactiques (Lactobacillus).
Selon les résultats de l'étude, il est d'ores et
déjà possible d'affirmer quelles plantes possèdent les propriétés anti-microbiennes
les plus fortes ! C'est le cas de l'aronia, du sorbier, du nerprun, des coings
; ces végétaux méritent d'être étudiés plus en détails mais leur consommation
permettrait au corps de développer davantage d'éléments anti-microbiens.
Cependant, ces extraits de plantes réduisent non seulement les éléments
nuisibles mais aussi les micro-organismes bénéfiques. De plus, certaines
plantes peuvent être exposées à des champignons pathogènes de type Candida
albicans (susceptibles de provoquer des infections fongiques) en fonction des
conditions de croissance, de la composition du sol, des conditions climatiques
et autres facteurs ; leur formation diffère donc d'un pays à un autre. La
plupart des extraits de plantes présentant des propriétés anti-microbiennes sont
acides avec des pH entre 2,4 et 4,5 mais l'acidité n'est pas le seul paramètre
permettant de lutter contre les micro-organismes. Les plantes contiennent
d'autres composants biologiquement actifs tels que les composés phénoliques.
Les plantes développent naturellement des processus biochimiques dans le but de
se protéger. Les études sur la teneur en composés phénoliques ainsi que sur
l'activité anti-microbienne et anti-oxydante ont été menées par le professeur
Ida Jakobsone du centre de chimie alimentaire de l'Université de Lettonie .
Il n'a pas encore été formellement démontré que
l'activité anti-microbienne de ces plantes était liée au contenu en phénol et
en acide ascorbique ; une corrélation a été trouvée dans certains cas mais ne
peut actuellement pas être généralisée. La suite de l'étude tentera de
déterminer avec précisions, quels éléments des plantes ont un effet
anti-microbien. Selon Vizma Nikolajeva, chercheur au département microbiologie
et biotechnologie de la faculté de biologie de l'Université de Lettonie,
l'effet anti-microbien des plantes ayant été prouvé, il est tout à fait
recommandé de compléter son alimentation avec certaines de ces plantes. Il faut
également garder à l'esprit que celles-ci ont tendance à agir de façon
synergique ; elles ont chacune un effet "légèrement positif", et leur
combinaison ne peut avoir qu'un effet bénéfique sur l'organisme.
Source: Bulletins-electroniques.
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