mercredi 9 janvier 2013

Les plantes peuvent-elles tuer les microbes ?



La résistance des bactéries pathogènes aux agents anti-microbiens est une problématique dont l'importance est croissante. De nombreux chercheurs à travers le monde et en Lettonie travaillent activement à la recherche de nouvelles ressources et substances, préférentiellement naturelles pour venir à bout de ces germes.




La division microbiologie et biotechnologie de la faculté de biologie de l'Université de Lettonie en collaboration avec le centre de chimie alimentaire , les collections lettones de cultures de micro-organismes , mènent depuis plusieurs années des activités de recherche sur la composition chimique des ressources alimentaires cultivées en Lettonie et sur les micro-organismes. Les recherches concernent notamment les baies, fruits, légumes et herbes. Ces laboratoires analysent les produits pour la distribution commerciale, ainsi que les plantes fraîches et surgelées. L'activité microbienne ne pouvant pas être déterminée sur une plante entière, il est nécessaire d'extraire les particules d'intérêt pour ensuite être en mesure d'observer les cellules. Extraits microbiens et prélèvements effectués sur les différentes plantes sont ainsi placés dans un même milieu afin d'observer l'évolution de l'activité microbienne. Les études ont été menées sur de nombreux végétaux : sorbier, coing, aronia, cassis, fraise, pomme de terre, etc. Les chercheurs ont examiné l'activité des bactéries, levures et moisissures, ainsi que les bactéries lactiques (Lactobacillus).

Selon les résultats de l'étude, il est d'ores et déjà possible d'affirmer quelles plantes possèdent les propriétés anti-microbiennes les plus fortes ! C'est le cas de l'aronia, du sorbier, du nerprun, des coings ; ces végétaux méritent d'être étudiés plus en détails mais leur consommation permettrait au corps de développer davantage d'éléments anti-microbiens. Cependant, ces extraits de plantes réduisent non seulement les éléments nuisibles mais aussi les micro-organismes bénéfiques. De plus, certaines plantes peuvent être exposées à des champignons pathogènes de type Candida albicans (susceptibles de provoquer des infections fongiques) en fonction des conditions de croissance, de la composition du sol, des conditions climatiques et autres facteurs ; leur formation diffère donc d'un pays à un autre. La plupart des extraits de plantes présentant des propriétés anti-microbiennes sont acides avec des pH entre 2,4 et 4,5 mais l'acidité n'est pas le seul paramètre permettant de lutter contre les micro-organismes. Les plantes contiennent d'autres composants biologiquement actifs tels que les composés phénoliques. Les plantes développent naturellement des processus biochimiques dans le but de se protéger. Les études sur la teneur en composés phénoliques ainsi que sur l'activité anti-microbienne et anti-oxydante ont été menées par le professeur Ida Jakobsone du centre de chimie alimentaire de l'Université de Lettonie .

Il n'a pas encore été formellement démontré que l'activité anti-microbienne de ces plantes était liée au contenu en phénol et en acide ascorbique ; une corrélation a été trouvée dans certains cas mais ne peut actuellement pas être généralisée. La suite de l'étude tentera de déterminer avec précisions, quels éléments des plantes ont un effet anti-microbien. Selon Vizma Nikolajeva, chercheur au département microbiologie et biotechnologie de la faculté de biologie de l'Université de Lettonie, l'effet anti-microbien des plantes ayant été prouvé, il est tout à fait recommandé de compléter son alimentation avec certaines de ces plantes. Il faut également garder à l'esprit que celles-ci ont tendance à agir de façon synergique ; elles ont chacune un effet "légèrement positif", et leur combinaison ne peut avoir qu'un effet bénéfique sur l'organisme.

Source: Bulletins-electroniques.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire