Une alimentation riche en certains
minéraux diminuerait le risque de syndrome prémenstruel (SPM), selon une étude
publiée dans l'American Journal of Epidemiology.
Elizabeth Bertone-Johnson de
l'Université du Massachusetts à Amherst et ses collègues ont mené cette étude
avec 3,000 femmes qui ne présentaient pas le syndrome au début de l'étude. Sur
une période de 10 ans, elle ont complété 3 questionnaires sur leur alimentation.
À la fin de l'étude, 1,057 femmes rapportaient des symptômes de SPM.
Les participantes qui avaient une alimentation riche
en fer non hémique, c'est-à-dire en fer d'origine végétale, avaient un risque
40% moindre de SPM. Les sources végétales de fer sont les légumes à feuilles
vertes et les légumineuses.
Le risque diminuait à partir de 20 mg par jour et le
risque le plus faible était constaté chez les femmes qui consommaient 50 mg
alors que la dose quotidienne recommandée avant la ménopause est de 18 mg par
jour.
Un autre minéral dont des niveaux élevés (plus de 10
mg) étaient liés à un risque légèrement réduit était le zinc qui se trouve dans
plusieurs fruits et légumes.
La chercheuse met toutefois en garde que ces deux
minéraux peuvent être dommageables, perturbant des équilibres délicats, lorsque
pris en trop grande quantité. Une prise de sang peut indiquer si une déficience
est présente.
Des niveaux de potassium élevés étaient liés à un
risque accru de SPM, ce qui demeure à confirmer par des études supplémentaires,
souligne la chercheuse. Aucun lien n'était constaté avec le sodium (sel) qui
est pourtant lié à la rétention d'eau.
L'étude ne prouve pas que les liens constatés soient
de cause à effet, soulignent les chercheurs, mais elle en soulève la
possibilité qui devra être vérifiée par des recherches supplémentaires.
Les mécanismes par lesquels le fer et le zinc
exerceraient une action bénéfique ne sont pas connus. Les chercheurs font
l'hypothèse que des niveaux élevés de fer pourraient réduire la douleur et les
symptômes émotionnels en augmentant les niveaux du neurotransmetteur sérotonine
dans le cerveau.
Source :
Psychomédia.
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