samedi 21 janvier 2012

Chirurgie robotique sur un nouveau-né : une première européenne.

Lorsqu'elle voit le jour le 15 octobre 2011, Louise-Augustine est un beau bébé de 3,2 kg. Ses parents ont toutes les raisons de se réjouir. Toutes, si ce n'est, qu'à peine née, on découvre que le bébé souffre d'une atrésie de l'oesophage. Une malformation congénitale, indécelable avant la naissance.


" La trachée de l'enfant communique directement avec l'estomac qui se gonfle d'air, l'enfant inhale sa salive qui passe dans les poumons. Il fallait donc intervenir très rapidement, dans la journée qui suit la naissance explique le professeur Fourcade, responsable du pôle de chirurgie pédiatrique à l'hôpital de la mère et de l'enfant du CHU. Habituellement, sur des bébés de très petit poids, cette intervention se pratique à thorax ouvert. Avec tout ce que cela comporte comme douleur, comme cicatrice et comme anesthésie.

Au CHU et en chirurgie pédiatrique, nous disposons d'un recul de trois ans en chirurgie assistée par robot, mais nous n'avions jamais pratiqué cette intervention. Par chance, il s'agissait d'un bébé de plus de 3 kg, et pour nous cette intervention, bien que complexe, était une alternative extrêmement séduisante à l'opération classique. Elle permettait une suture très fine des deux segments de l'oesophage grâce à des fils fins comme des cheveux… "

 " Nous avons prévenu les parents encore sous le choc de l'annonce de cette malformation, sachant que l'on pouvait à tout moment repasser à l'intervention classique, précise le professeur Fourcade.
Aujourd'hui Louise-Augustine va bien comme en témoigne sa maman Florine : " Le choc à la découverte du problème, puis la séparation pendant un mois et demi ont été des moments difficiles, mais aujourd'hui tout est rentré dans l'ordre. Louise-Augustine pèse près de 5 kg et c'est un bébé souriant ".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire