Et s'il était possible de prévenir l’apparition de
la maladie et son développement avec des apports quotidiens en vitamine C et en
bêta-carotène ? C’est ce que des chercheurs allemands de l'Université d'Ulm ont
tenté de démontrer. Les résultats de leurs travaux, publiés dans le dernier
numéro du Journal of Alzheimer's Disease, vont dans ce sens.
Maladie neurodégénérative par excellence, la maladie
d’Alzheimer est le résultat d’un double processus : l’accumulation en plaques
de peptides anormaux bétâ-amyloïdes, et l'augmentation de la capacité de
phosphorylation de la protéine tau. Actuellement, on estime que plus de 860 000
français et 18 millions d’individus dans le monde vivraient avec cette
pathologie dont il n’existe aucun traitement curatif. Les seules thérapeutiques
utilisées contre cette maladie visent à freiner l’évolution du mal et à
améliorer, un temps, la qualité de vie des patients et de leurs aidants. Les
dernières prévisions, publiées il y a quelques mois par l’Organisation mondiale
de la santé (OMS), semblent annoncer un triplement des cas dans les 40 années à
venir.
Afin de lutter contre la progression de cette
maladie, de nombreuses équipes de scientifiques sont mobilisées à travers le
monde. Gabriele Nagel, épidémiologiste, et Christine von Arnim, neurologue à
l'Université d'Ulm, font partie de ces chercheurs. Ils ont fondé leurs travaux
sur un constat : les patients "Alzheimer" ont souvent des niveaux
assez faibles en certains antioxydants. Ils ont donc émis l’hypothèse selon laquelle
il était possible de prévenir la maladie à l’aide d’une alimentation
complémentée en vitamine C et en bétâ-carotène. Par ailleurs, on soupçonne
depuis longtemps que le stress oxydatif influence la survenue de la maladie
d’Alzheimer.
Afin d’aboutir à cette théorie, les chercheurs ont
étudié les taux dans le sang de différents nutriments (vitamine C, vitamine E,
bêta-carotène, lycopène, et coenzyme Q10) chez 79 patients âgés en moyenne de
79 ans et ayant été diagnostiqués " Alzheimer ", et chez 158 participants
témoins.
Si aucune différence de concentration n’a été
observée entre les deux groupes, concernant la vitamine E, le lycopène, et la
coenzyme Q10, les personnes "Alzheimer" avaient des niveaux
inférieurs en vitamine C et en bêta-carotène, par rapport aux autres.
Si ces premières données confirment leur hypothèse,
les chercheurs estiment que d’autres travaux seront nécessaires pour affiner
leurs résultats. En attendant de plus amples informations, ne vous privez pas
d’un verre de jus d’orange et d'une carotte, de temps en temps…
Source : information
hospitaliere.
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