Selon une étude publiée en ligne dans Archives of General Psychiatry, les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être bénéfiques pour aider les patients souffrant de dépression.
Andrew H. Miller, professeur de psychiatrie et de
sciences comportementales à l'Université Emory et auteur principal de l'étude,
a déclaré: «L'inflammation est la réponse naturelle du corps à une infection ou
une blessure Toutefois, lorsque prolongée ou excessive, l'inflammation peut
endommager de nombreuses parties du corps, y compris le cerveau. "
Des études antérieures ont affirmé que les personnes
souffrant de dépression qui ont une forte inflammation ne sont pas plus
susceptibles de bénéficier d'un traitement commun, tels que les
anti-dépresseurs et de la psychothérapie, qui tendent à aider d'autres patients
déprimés.
L'objectif des chercheurs de cette nouvelle étude
était de déterminer si l'arrêt de l’inflammation pourrait contribuer à aider un large éventail de personnes dont la
dépression est difficile à traiter.
Pendant l’essai, les experts ont utilisé
l'infliximab, un médicament biologique récemment produit dans le but de fixer
les maladies inflammatoires telles que la maladie inflammatoire de l'intestin
et des maladies auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde.
Les médicaments biologiques imitent les substances
du système immunitaire du corps. L'infliximab agit en bloquant le facteur de
nécrose tumorale (TNF), qui est impliquée dans l'inflammation et a été trouvé à
des niveaux élevés chez certains patients déprimés.
Les personnes impliquées dans l'étude ont tous
souffert d'une grave dépression et n'ont pas bénéficié d'options de traitement
commun. Ils ont reçu soit un placebo, soit l'infliximab.
Dans un premier temps, les chercheurs n'ont pas vu
une grande différence dans l'amélioration des symptômes chez les participants
qui ont reçu le placebo et ceux qui ont reçu l'infliximab. Cependant, après une
enquête approfondie sur les personnes ayant une forte inflammation
individuellement, les auteurs ont remarqué qu'ils ont bénéficié beaucoup plus
de l'infliximab que le placebo.
Charles L. Raison, auteur principal de l'étude et professeur
agrée au Département de psychiatrie de l'Université de
Medicine d'Arizona, conclut: «Il s'agit de la première application réussie d'un traitement
biologique à la dépression. L'étude ouvre la porte à une foule de nouvelles
approches qui ciblent le système immunitaire pour traiter des maladies
psychiatriques ».
Source: Medical News Today.
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