Une consommation excessive de sucre de
synthèse, très utilisé dans la fabrication de sodas et d'aliments industriels,
peut à la longue ralentir le fonctionnement cérébral et altérer la mémoire,
selon une étude américaine publiée mardi.
Cette recherche effectuée sur des rats «illustre
parfaitement le dicton selon lequel ce que l'on mange affecte la pensée»,
souligne le Dr Fernando Gomez-Pinilla, professeur de neurochirurgie à la
faculté de médecine de l'Université de Californie à Los Angeles, principal
auteur de ces travaux.
L'étude paraît dans la revue britannique Journal of
Physiology daté du 15 mai.
Des recherches précédentes avaient révélé comment
ces sucres, tels que le fructose largement présent dans le sirop de maïs,
peuvent être dévastateurs pour l'organisme et contribuer au diabète adulte, à
l'obésité ou à l'accumulation de graisses dans le foie.
Mais cette dernière étude est «la première à révéler
l'action néfaste de ces édulcorants sur le cerveau», selon ces chercheurs.
«Avoir un régime alimentaire riche en fructose peut
à long terme altérer vos capacités à apprendre et à mémoriser mais la
consommation régulière d'acides gras omega-3, dont sont riches certains
poissons ou par exemple les graines de lin, peut aider à minimiser les dommages
provoqués par ce genre de sucres», indique le Dr Gomez-Pinilla.
Les auteurs de cette recherche se sont concentrés
sur le sirop de maïs à haute teneur en fructose, une substance liquide bon
marché six fois plus sucrée que la canne à sucre naturelle et qui est ajoutée
aux aliments industriels, aux sodas, condiments et à la nourriture pour
nourrissons.
Les Américains consomment en moyenne plus de 18
kilos de fructose de sirop de maïs par an et par personne, selon le ministère
de l'Agriculture.
«Il ne s'agit pas ici du fructose naturel se
trouvant dans les fruits, qui sont riches en antioxydants», souligne encore le
Dr Gomez-Pinilla.
Source: Agence France-Presse & Washington
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