Quelle est la différence entre un bon
dormeur et un mauvais dormeur ? Nous savons depuis longtemps qu'un sommeil
profond est de bien meilleure qualité qu'un sommeil léger. Néanmoins les
mécanismes cérébraux qu'il met en jeu sont encore mal connus. Dans un article
publié en janvier 2013 dans le Journal of Neuroscience , une équipe de
chercheur du Dutch Brain Institute dirigée par Eus van Someren relie la qualité
du sommeil d'un individu à la qualité de ses connections cérébrales.
![]() |
Vue latérale droite d'un cerveau disséqué, révélant la matière grise dans la partie externe et la substance blanche dans la partie interne |
Pendant le sommeil, le cerveau est loin d'être
inactif. L'activité électrique qu'il génère produit plusieurs types d'ondes.
Lors de la phase de sommeil profond, il s'agit essentiellement d'ondes lentes
dont la fréquence est inférieure à 3.5 Hz. Or, plus le cerveau produit des
ondes lentes, plus le sommeil est profond et moins le sujet endormi est
sensible aux stimuli extérieurs, notamment le bruit.
En mesurant et en comparant l'activité cérébrale de
quatorze personnes distinctes pendant leur sommeil et en réalisant des scanners
IRM de la substance blanche constitutive de la partie interne de leur cerveau,
les auteurs de l'étude ont montré que la création et la diffusion d'ondes
lentes dans le cerveau sont liées à la qualité des connections de substance
blanche dans différentes zones du cerveau. La qualité de la substance blanche
étant en partie héréditaire, les résultats de l'étude suggère donc que la
qualité du sommeil d'un individu est partiellement déterminée par son
patrimoine génétique. Toutefois, les chercheurs n'excluent pas que l'inverse
soit vrai, autrement dit qu'un sommeil de bonne qualité puisse contribuer au
maintient en bon état de la substance blanche.
L'article source en néerlandais : http://www.knaw.nl/Pages/DEF/34/304.bGFuZz1OTA.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire