vendredi 11 mai 2012

Découverte des effets anti-apoptotiques d'une hormone sécrétée par les adipocytes


Le professeur Noriyuki OUCHI et son équipe de chercheurs de la Graduate School of Medicine de l'Université de Nagoya, ont très récemment découvert les effets anti-apoptotiques d'une hormone adipocytaire sur les cellules cardiaques subissant un infarctus.



L'infarctus du myocarde (IDM) ou crise cardiaque est causée par l'obstruction d'une ou de plusieurs artères coronaires. Le manque d'irrigation et d'oxygénation empêche alors les cellules du coeur de se contracter et entraîne progressivement leur nécrose. On distingue plusieurs types d'IDM suivant la localisation, la durée ou encore le mécanisme à l'origine de l'obstruction. De nombreux travaux de recherche tentent notamment d'identifier des biomarqueurs susceptibles de prévenir les infarctus qui constituent aujourd'hui la deuxième cause de mortalité au Japon.

Afin d'identifier de nouvelles substances permettant d'atténuer les dommages causés par une ischémie cardiaque, les chercheurs de l'Université de Nagoya ont concentré leurs efforts sur l'étude de glycoprotéines produites par les cellules du tissu adipeux. Parmi celles-ci, l'hormone C1q/TNF-related protein 9 (CTRP9) a notamment été l'objet de leurs expériences. La CTRP9 a ainsi été administrée à un groupe de souris avant le déclenchement d'une ischémie cardiaque et la nécrose cellulaire résultante a été analysée. Contrairement au groupe témoin, ces souris ont présenté un nombre de cellules nécrosées 30% moins important. Une injection de CTRP9 réalisée après le déclenchement de l'ischémie a engendré des effets identiques, démontrant ainsi l'effet anti-apoptotique de cette substance sur les cellules. D'autres examens ont permis de constater que la quantité de CTRP9 retrouvée dans le flux sanguin de souris obèses, était moitié moindre que celle mesurée chez des souris saines.

D'après le professeur OUCHI, ces découvertes pourraient mener au développement de traitements rétablissant le niveau de sécrétion de cette hormone chez les personnes souffrant d'obésité. Les détails de ces expériences ont été publiés dans la revue scientifique Journal of Biological Chemistry datée du 18 avril 2012.
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Source: Bulletins electroniques.

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