Les femmes âgées ayant reçu un diagnostic d'arythmie
cardiaque courent plus de risques que les hommes de faire un accident
vasculaire cérébral (AVC). Une nouvelle étude, menée par des chercheurs de
l'Université McGill démontre qu'il est possible que la warfarine,
l'anticoagulothérapie la plus répandue pour prévenir les AVC chez les patients
souffrant de fibrillation auriculaire, ne soit pas aussi efficace chez les
femmes de 75 ans et plus qu'elle ne l'est chez les hommes.
Avec 350.000 patients touchés, la fibrillation
auriculaire (FA) constitue la forme d'arythmie cardiaque la plus répandue au
Canada. De manière générale, le risque de développer des troubles de
fibrillation auriculaire augmente avec l'âge et avec la présence d'autres
facteurs de risque, comme le diabète, l'hypertension artérielle et une
cardiopathie sous-jacente. Les personnes aux prises avec la fibrillation
auriculaire courent cinq fois plus de risques de faire un AVC que le reste de
la population
Cette étude a montré que les risques de faire un AVC
étaient 14 pour cent plus élevés chez les femmes que chez les hommes. Même si
l'adhésion au traitement était la même pour les deux sexes, il est possible que
le suivi et le niveau d'anticoagulation ne soient pas aussi élevés chez les
femmes. Une combinaison de facteurs comme une hypertension artérielle non
maîtrisée et d'autres facteurs vasculaires pourraient aussi expliquer ce
phénomène.
Les médecins devraient donc prendre en compte le
sexe du patient comme étant un critère d'évaluation du risque lorsqu'ils
décident d'entreprendre une anticoagulothérapie visant à prévenir les AVC. De
plus, étant donné que les chercheurs ne peuvent pas toujours appliquer aux
femmes les résultats dont ils disposent pour les hommes, il faut que des femmes
âgées participent aux études, afin de mettre en place de nouvelles stratégies
pour prévenir efficacement les AVC de manière optimale chez les deux sexes.
Source: Les bulletins électroniques.
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